Inventer une histoire pour ou avec votre enfant : une activité fun et pleine de bénéfices

6 septembre 2022
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8 minutes
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La lecture à voix haute et l’écoute d’histoires en tout genre regorgent de bénéfices, autant pour le lecteur que pour les petites oreilles attentives. Il y a d’ailleurs tellement de contes et de livres à parcourir qu’on ne sait presque plus où donner de la tête ! Attendez, et s’il y avait mieux que la lecture d’ouvrages célèbres ou contemporains ? Enfin, mieux, pas forcément. Mais très complémentaire en tous cas ! Imaginez un récit dont vous seriez libre de créer le personnage et son histoire, dont vous choisirez le thème… Le tout, sans le support d’un livre et sans même passer par l’écriture. Rien qu’en vous basant sur votre imagination et les envies de votre enfant, qui peut lui-même être un excellent co-créateur ou même devenir le héros d’un conte symbolique ! Vous manquez d’inspiration ? Ça ne fait rien, on vous donne les ficelles (enfin, la structure de base pour le bon déroulé de votre récit) pour ne jamais être à court d’idées ! Alors, comment inventer une histoire pour ou avec votre enfant et quels en sont les bienfaits ? On se lance avec vous !

Comment inventer une histoire ?

Se lancer dans l’invention d’une trame, d’un héros et de personnages secondaires… Imaginer un lieu et des péripéties… Tout ça peut faire peur (surtout quand on ne s’envisage pas romancier ni écrivain) ! Pas de panique, comme en cuisine, il y a une recette.

1 Partir d’une structure

Vous n’avez jamais écrit la moindre phrase d’un quelconque roman, ne vous bilez pas, ce n’est pas bien grave. À force de lire des histoires à votre Mini, on vous parie que vous avez déjà quelques idées de structure en tête ! Il est temps de vous lancer. Faites simple, pour inventer une histoire, commencez par délimiter ses contours.

La structure d’une bonne histoire se base sur :

  • une situation initiale, où tout va bien, et qui vous sert à planter le décor ;
  • un problème qui vient bousculer l’ordre établi, qui chagrine le héros ou qui ajoute des difficultés (ou le tout à la fois et plus encore, si vous avez de la réserve ?) ;
  • un dénouement qui permet la résolution des soucis mentionnés juste au-dessus ! Et, si vous vous sentez l’âme d’une princesse Disney, un vrai happy end qui envoie feu d’artifice et paillettes. Ou l’inverse, une fin catastrophe à l’image du Petit Chaperon rouge mangé par le loup (hello, les contes sordides de Perrault ?).

2 Inventer des personnages

Donnez libre cours à votre créativité pour les personnages, mais, globalement, il vous faudra un personnage principal et une bonne dose de personnages secondaires. Votre héros peut être animal ou humain, voire (pourquoi pas !) un objet. La seule limite ici, c’est votre créativité. Alors, débridez-la, vous n’avez rien à perdre ! Et dites-vous bien que pour un enfant, tout est possible. Vous vous souvenez de l’ogre vert qui est ami avec un âne (lui-même marié avec un dragon) et qui discute avec des petits biscuits ? Vous voyez, quand on vous dit que tout est possible ?…
Et on n’oublie surtout pas les méchants ! Ces vilains sans foi ni loi qui rendent l’histoire juteuse, lui donnent un tournant inattendu et compliquent la tâche du héros. Eux aussi peuvent être farfelus à souhait, méchants malgré eux. Ou de bon gros méchants qu’on a vus venir des lieux à la ronde tellement ils font peur…

3 Chercher l’inspiration

Trouver l’inspiration risque d’être votre enjeu numéro un. Soit vous vous laisserez guider pas à pas par votre propre imaginaire. C’est-à-dire que vous vous lancerez sans filets (plouf !) et que vous inventerez au fur et à mesure. Soit vous poserez directement la question à votre Mini, « il ressemble à quoi le héros de tes rêves ? » et vous vous laisserez inspirer. Soit vous vous baserez sur un exemple connu (un conte que vous aimez, une histoire récente que vous lui aurez lue, etc.) autour duquel vous broderez.

Et pourquoi ne pas partir d’une histoire connue, dont le dénouement n’aura pas convaincu votre enfant, pour en réinventer la fin et en y ajoutant des péripéties au passage ? Encore une fois, tout est possible !

Comment créer une histoire AVEC son enfant ?

Maintenant que vous avec les principes de base en tête, vous allez pouvoir les mettre en pratique et coécrire l’histoire avec le principal intéressé : votre Mini !

Poser le cadre

Avant toute chose, comme au sein d’une équipe de scénaristes, il va falloir vous mettre d’accord sur plusieurs points. Le lieu, les personnages, l’éventuel conflit ou le problème à résoudre… Vous pouvez aussi vous accorder sur un moment précis durant lequel se déroule l’histoire. Au temps des châteaux forts, dans un futur lointain ou bien ancré dans le présent !

Soyez ouverts à toutes les propositions de votre enfant (dans la mesure du possible !) et faites preuve de patience. De beaucoup de patience. Encouragez-le à se lancer, même avec peu d’éléments en main au départ : les idées viendront au fur et à mesure ! Un mot après l’autre et tout ira bien.

Relancer le récit quand il y a des blocages

Que la trame se perde dans des détours improbables n’est pas si important, aussi alambiqués soient-ils. C’est la magie du direct ! Surtout si vos enfants sont petits. À titre d’exemple, un enfant est capable d’inventer des histoires à partir de 3 ans, mais le tout ne sera pas forcément très cohérent. Il sera capable d’envisager une structure autour de 5 à 6 ans. Lorsque surviennent des blocages ou que vous sentez votre Mini se prendre les pieds dans le tapis de la narration, aidez-le. Soit en lui posant des questions sur les suites à envisager. Soit en élaborant pour lui la trame dans laquelle il s’est embourbé (ça arrive même aux meilleurs, il n’y a qu’à voir les saisons 2 de nombreuses séries ​​? ? !).

Proposer une fin

Votre histoire créée en duo devra, elle aussi, avoir un clap de fin ! C’est à ce moment-là que seront résolus tous les ennuis du ou des héros, que les méchants seront vaincus et les fidèles amis récompensés. La fin tarde à venir ? Votre scénariste en culotte courte s’emballe et rien ne peut plus l’arrêter ? Faites, subtilement, arriver une fin plausible. Ou un bon « Et d’un coup, le héros se réveilla pour réaliser que tout cela n’était qu’un rêve » ! Fourbe, mais efficace.

Pourquoi inventer une histoire pour son enfant ?

Parce que c’est ultra fun ! Mais aussi parce que s’inventer des histoires à voix haute a pas mal de bénéfices. C’est une excellente occasion de faire passer un message à votre Mini (plus ou moins subtilement, ça, c’est à vous de choisir !) et des métaphores. Soit que vous cherchiez à l’encourager et à le guider, soit pour l’aider à dépasser des peurs, un chagrin…

Cette aventure romanesque est aussi un super tremplin pour le langage de votre enfant ! Il va y enrichir son vocabulaire, sa prononciation et travailler son écoute active. Et ce n’est pas tout ! Pour suivre le bon déroulé de l’histoire, maintenir la trame et une certaine logique, il va devoir organiser ses idées. Une excellente stimulation intellectuelle !

Inventer une histoire, que ce soit pour ou avec son enfant, c’est aussi un super moyen de développer sa créativité. Surtout s’il est impliqué dans la fabrique de la narration ! C’est aussi un chouette moment à passer à deux ou à plusieurs, blottis sous une couette ou allongés dans l’herbe. Un bel instant qui resserre les liens familiaux. D’autant que les questions, qui parfois suivent la fin de l’histoire, peuvent ouvrir pas mal de dialogues, tous sujets confondus !

Vous voyez, ce n’était pas si compliqué ! Ne vous laissez pas impressionner par l’ampleur de la tâche, inventer une histoire qui déchire est un jeu d’enfant. D’autant que maintenant, vous avez la recette : une pincée d’intrigue, quelques grammes de personnages bien trempés… et il ne reste qu’à saupoudrer le tout de votre imagination. Puisez l’inspiration où bon vous semble, dans des récits célèbres ou dans des détails de la vie de tous les jours. Pas de panique, vos enfants seront souvent de bons souffleurs, en coulisses ou carrément sur scène à improviser avec vous ! Et n’oubliez pas le principal : a-mu-sez-vous !

inventer une histoire avec son enfant

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