Aider mon enfant qui a peur du noir : les causes et les solutions

3 mars 2023
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8 minutes
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Rien que d’y repenser, ça nous file une de ces angoisses… Oui, on est des sensibles chez Les Mini Mondes, voyez-vous. Mais ne riez pas trop vite ! Imaginez-vous avoir 3 ou 4 ans à nouveau et devoir aller vous coucher. Vous êtes au lit, votre parent (content d’avoir fait son job) s’éloigne en vous envoyant des bisous qui volent. Et là, paf ! La situation s’envenime à la seconde où la lumière s’éteint ! L’obscurité fait sa loi, une ombre menaçante se dessine près de la fenêtre et vous êtes sûr d’avoir entendu un bruit bizarre… Il y a un monstre dans le placard, un loup sous le lit prêt à vous choper les guibolles si vous tentez de sortir de sous la couette, c’est sûr… ALORS ? Ça vous revient ou pas ? Bon… En tous cas, vous voyez un peu ce que votre enfant peut vivre la nuit ou au moment de la séparation, lorsque vient l’heure de se coucher. Pas facile ! Vous voilà donc à la recherche d’une solution adaptée pour lui prêter main forte et dépasser cette peur. Mais, dites, comment aider un enfant qui a peur du noir ? Pourquoi a-t-il peur et quelles sont les astuces utiles pour le sortir de cette peur ? On se détend, et on fait le point.

Pourquoi mon enfant a-t-il peur du noir ?

Le pourquoi…

C’est universel. À travers l’Histoire, les contrées et les continents, les petits humains ont toujours plus ou moins eu peur du noir, quel que soit leur âge d’ailleurs. Et rares sont les petits warriors à n’avoir jamais sourcillé au moment où ils se rendent compte qu’ils n’y voient plus rien. Toute cette obscurité qui nous enveloppe, brrrr… 😱 (puisqu’on vous dit qu’on est « team sensible » !) Qu’est-ce qui entre en jeu ici ? Reprenons. Cette peur du noir, nyctophobie de son petit nom, entre en scène autour de 2 ans et plus généralement ente 2 et 5 ans. Elle s’explique de façon très logique ! L’être humain est assez mal à l’aise lorsqu’il perd son repère sensoriel dominant : la vue. Plongé dans la pénombre, il se repose alors sur deux béquilles qui sont l’ouïe et l’imaginaire.

… du comment

Noir complet. C’est là que les bruits angoissants prennent toute leur importance et qu’on se met à imaginer des trucs abracadabrants pour se les expliquer ! Un craquement ? C’est forcément un monstre (ou un intrus, selon l’âge de la personne concernée 😅). On apprend à canaliser cette peur primaire au fil des années, en se familiarisant avec les bruits, avec le noir. En se convaincant qu’il n’y a pas de danger, finalement. Bref, en grandissant quoi ! Même s’il arrive que la peur du noir refasse surface, dans un nouvel environnement, par exemple. Ce qui peut perturber le sommeil de temps à autre.

On notera tout de même une chose, votre enfant a peur du noir pour une autre bonne raison. Elle le renvoie au sentiment d’abandon, qui s’intensifie quand il est plongé dans l’obscurité. (Coucou toi, le sentiment d’angoisse transmis depuis la nuit des temps. Ah bah, t’es là aussi, l’instinct de survie ? Oh, mais je ne t’avais pas vu, dis, la symbolique des ténèbres. On est au complet !)

Comment réagir face à la peur du noir de mon enfant ?

On vient de le voir, la nuit apporte avec elle tout son lot de peurs anciennes, bien ancrées. Et en même temps qu’y a-t-il de plus flippant qu’un cri dans la nuit… 😨 Celui de votre Mini qui vous appelle à 3 h du matin. 😬 On réagit comment à ce moment-là, dites ?

Verbaliser pour l’aider à avancer

Mettre des mots sur ses peurs, c’est une excellente façon d’avancer. De deux choses l’une, soit c’est votre enfant qui viendra vous en parler instinctivement. Soit vous le sentez hésitant et ce sera à vous d’initier la conversation. Aidez-le à exprimer cette peur qui vire à l’angoisse. Il n’y a pas forcément de bon moment pour le faire. Prenez la balle au bond ! Votre mini peut ressentir une urgence à verbaliser ses craintes au moment de se coucher. Ou, à l’inverse, dès le réveil pour balayer ce qui l’a dérangé la veille au soir.

Dessiner pour revenir sur ses peurs

Le loup qui était sous le lit et le monstre caché dans le placard (les petits filous…), pourquoi ne pas les dessiner ? Couchés sur papier, ils feront bien moins peur. Non seulement c’est une façon de les matérialiser. Mais c’est aussi l’occasion de dédramatiser en faisant un pas de côté. « Tiens, il n’est pas si gros que ça finalement, ce vilain dragon… » Poussez jusqu’à demander à votre Mini de leur dessiner des nez de clowns, ils feront moins les malins, les monstres. Ensuite, on chiffonne la feuille. Et bye bye, terminé bonsoir.

Renforcer le rituel nocturne

Pour faciliter la séparation, induite par le soir et la nuit qui se profile, n’hésitez pas à (re)mettre en place un rituel du coucher. C’est important pour rassurer votre Mini. Pour rendre la soirée prévisible, pour se mettre dans une ambiance propice à l’endormissement. Pour évacuer ses peurs, aussi.

Comment l’aider à vaincre sa peur sereinement ?

Maintenant qu’on sait pourquoi notre enfant a peur du noir et comment réagir pour apaiser ses craintes, qu’est-ce qu’on met en place pour vaincre la peur ?

Lui proposer une veilleuse

Mais comment ont fait les humains du temps des cavernes avant que soit inventé l’ancêtre de la veilleuse 🔥 ? Les nuits ne devaient pas être sereines sereines, on vous le dit ! Bon, votre Mini a du bol, il peut avoir son propre petit feu 2.0 : une veilleuse qui va lui changer la vie (euh… les nuits). Fini le noir complet ! Plus besoin de tâtonner pour trouver Doudou, l’interrupteur ou le chemin des toilettes. Plus besoin de hurler pour appeler papa ou maman non plus. C’est Byzance.

Laisser la porte et/ou les volets entrouverts

C’est un peu la même idée que pour la veilleuse, dont on n’a pas forcément besoin si on réussit à faire entrer quelques rayons lumineux. L’idée, ici aussi, c’est de créer un peu de lumière dans sa chambre pour tromper la pénombre. Un réverbère sous la fenêtre ? Parfait, laissez les volets légèrement entrouverts. Une petite lumière dans le couloir ? Impeccable, ne fermez pas complètement la porte de sa chambre, pour qu’il puisse en profiter.

Démystifier les bruits de la maison

On ne compte plus les « cracs », les « braoum », les « blongs », les « clics », les « clacs » et les trucs qui nous ont fait nous lever d’un bond. Votre Mini a besoin, lui aussi, de répertorier tous les bruits possibles. Après tout, ce sont toujours les mêmes qui reviennent au sein de la maison familiale ! Faites le tour des possibles et expliquez-lui d’où ils viennent et pourquoi. Vous verrez, vous aurez des surprises ! « Aaaaaah, mais ça Chouchou c’est le lave-vaisselle qui se met en marche la nuit ! ».

Lui redonner confiance en lui

Un conseil, insistez sur ce qui fait sa force. Évoquez avec votre enfant toutes ces fois où il ou elle vous a bluffés par son courage, sa ténacité, sa volonté ! Parce que, si à un moment donné il a pu faire preuve de bravoure, il pourra puiser dans cette émotion positive. Et c’est une super arme la nuit, lorsqu’il est pris d’assaut par ses peurs.

Faire des livres et histoires un support

Les bénéfices de l’histoire du soir sont multiples, et elle peut vous aider vous, parents, à aborder le sujet avec un peu de recul. Soit en choisissant parmi des histoires pour dormir (certaines sont top pour affronter la peur du noir !), soit en choisissant une histoire apaisante au possible.

Voilà ! Vous savez tout de la peur du noir (et de la sensibilité de la team des Mini Mondes…) ! Vous voilà rassurés sur le fait que votre enfant a peur du noir pour plusieurs (bonnes) raisons, et qu’il est possible de l’aider ! À y faire face, d’une part. Et à vaincre ses craintes ou ses angoisses une bonne fois pour toutes. Ou presque. Bah, on ne va pas se mentir… Ne nous dites pas que vous ne sursautez pas quand le parquet du AirBnB grince alors que vous ne vous y attendez pas ! Si ? Chapeau… Mais votre enfant, lui, aura peut-être des relents de peur avant de s’en débarrasser complètement. Et ce sera normal ! Allez, pour se remettre de toutes ces émotions, allons donc feuilleter un magazine pour enfants. Et rêver de tour du monde !

aider mon enfant qui a peur du noir

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