Félicitations, tu as relevé les défis que t'ont lancé Flaggy, Sacha et Oscar.
Pour vivre de nouvelles aventures et te remercier pour ta participation on t'offre un carnets de voyage des Mini Mondes.
Tu as le choix entre Bretagne ou Pays Basque. À toi d'en profiter avec le code : DEFITERREOCEAN
Offre valable du 1 juillet au 30 septembre 2022 et limitée à 1 utilisation par famille, dans la limite des stocks disponibles.

L’envers (sordide !) des contes de fées et leurs bienfaits improbables

Parents et enfants grandissent, depuis des générations, au son des contes de fées de Perrault, de Grimm, d’Andersen… ou de Walt Disney. Et paf, c’est là que le bât blesse ! Le petit conte merveilleux, tendrement glissé à l’oreille, directement sur l’oreiller, avant de partir pour le pays des rêves. Ce conte-là n’est qu’un lointain proche cousin du conte de fées original. Celui qui vous transplante dans une forêt sombre au contact de personnages un peu grinçants : sorcière, ogre et monstre indescriptible. Ne cherchez pas. Il n’y a pas une fée à l’horizon et la princesse a déserté depuis belle lurette. Clairement, il y a un loup… Le pays des contes de fées est glauque à souhait. Et c’est merveilleux ! Mais alors, qu’est-ce qui fait la force des contes de fées qui chatouille un peu la corde sensible de nos enfants ? Et à quoi ressemble la lecture sans filtre des contes de fées connus (parfois dénaturés par leurs adaptations respectives) ? Armez-vous de courage, on part faire un tour dans une forêt moyennement enchanteresse…

Origines et bienfaits des contes de fées

À l’origine, il y a un conteur… mais aussi une métaphore un peu cruelle et un désir d’avertir le peuple des horreurs du monde. Le divertissement ? Haha, détrompez-vous, ce n’est pas l’enjeu… 😉

L’universalité des contes, pas si merveilleux que ça

Réceptacle universel de nos peurs, de nos angoisses les plus profondes, le conte prend ses racines dans un terreau universel. C’est d’abord une simple histoire orale, transmise par les conteurs de ville en ville et de génération en génération. D’ailleurs, ne nous y trompons pas, « il était une fois » ne vous invite pas (vraiment) à chausser vos petits chaussons d’argent pour aller au bal. Non. C’est plutôt le signal que vous vous apprêtez à entrer dans un monde d’enchantement, au sens strict du terme : les sortilèges vont pleuvoir ! Si vous l’acceptez, la mission consiste donc à écouter une histoire basée sur des archétypes qui nourrissent l’inconscient collectif… et viennent jouer avec le vôtre. Castration, abandon ou autre joyeuseté. Et, soyons clairs, il n’y a pas de happy end dans les contes de fées. Du moins pas dans les contes originaux, qu’on raconte rarement aux enfants d’aujourd’hui !

Un récit prévu pour éduquer le peuple

Oraux au départ, les contes célèbres ne se couchent sur papier qu’à l’époque des frères Grimm ou des contes d’Hoffmann. Ils ne sont pas faits pour faire rêver, mais pour inculquer des valeurs au peuple et plus particulièrement aux jeunes enfants. Initiatique, le conte ? Il y a des chances ! Et il y a tant à raconter pour informer les nouvelles générations sur les défis du monde qui les attendent ! D’ailleurs, on l’oublie souvent, mais la petite sirène a payé le prix fort pour changer sa queue de poisson en jolies guiboles. La Belle au bois dormant cache un secret sordide comme pas possible. Et, les garçons perdus, sous la coupe de Peter Pan, on ose vous dire pourquoi ils ne grandissent pas ou on s’abstient ? (Allez, promis, on vous racontera !)

Une histoire qui aide l’enfant à apprivoiser ses peurs

Revisiter les contes pour les adoucir et les édulcorer, avant de les raconter, leur fait perdre de leur superbe, mais affaiblit aussi leur impact. Parce que leur petit côté effrayant a du bon. Il permet à votre enfant de s’évader réellement, de faire fleurir son imaginaire et d’apprivoiser ses peurs. Alors, oui… c’est un peu violent à l’heure du coucher. Ça peut être la porte ouverte à un cauchemar. Ou deux. Mais on n’a jamais dit que vous étiez obligés de leur lire ce genre d’histoires le soir 😇. Gardez le plaisir des histoires qui filent le frisson pour un moment plus neutre que lors du rituel du coucher peut-être ?

Le folklore, un trait d’union avec la mort

Notre société moderne occidentale a tendance à mettre la mort un peu plus loin : là où on ne la voit pas trop. Le fait est que ce n’est pas un sujet facile et que c’est plus facile de la cacher. Hop, y’a plus ! Pourtant, c’est un sujet crucial chez les enfants autour de 3 ou 4 ans et leurs questions vont bon train. Alors, un petit conte de fées morbide pour la regarder bien en face ? Ne frissonnez pas, il se pourrait bien que ce soit la solution !

Les contes de fées célèbres, sans filtre

On vous le promet, ils valent le coup d’être lus dans leur version brute. Même s’il faudra prendre une pincette ou deux lors de la lecture à vos enfants…

La petite Sirène

Bon, on connait tous la version de la petite sirène qui rencontre un beau prince naufragé qu’elle sauve des flots in extremis. Puis qui gagne des jambes, en faisant don de sa voix. Mais, mais, mais, mais… attendez un peu… Ce n’est pas sa voix qu’elle perd. C’est SA LANGUE. Oui, vous avez bien lu ! Ursula lui coupe la langue et la prévient gentiment qu’à chaque pas sur ses nouvelles jambes, elle ressentira une douleur atroce. Tout ça pour mourir et se transformer en écume parce qu’elle n’a pas eu le courage de poignarder son prince… (On vous jure qu’on n’en rajoute pas 😂.)

Blanche-Neige

Reprenons depuis le début. La belle-mère de Blanche-Neige n’est autre que sa mère… Qui rêve de lui dévorer cœur et intestin (ou poumon et foie, selon les versions) pour lui voler sa beauté. Sympa, la maman cannibale. Mais ne vous attristez pas sur son sort, Blanche-Neige tiendra sa revanche : en obligeant sa mère à danser sur des escarpins de fer brûlants. Jusqu’à ce que mort s’ensuive.

La Belle au bois dormant

Souvent mis en avant pour illustrer le consentement (comme quoi les contes de fées continuent leur devoir d’éducation à notre époque !)… C’est encore un récit qui fait grincer des dents. Et pour cause ! La belle endormie reçoit la visite d’un vieux roi libidineux qui la féconde (mais sans la réveiller, d’où le titre). Elle met au monde des jumeaux (toujours endormie) qui la réveillent en cherchant à se nourrir du lait maternel… Et qui manquent de finir dans l’assiette de leur géniteur infidèle, rôtis sur les ordres de la reine sa femme. Ambiance.

Peter Pan

Peter Pan fait partie de ces romans dont on a du mal à situer l’auteur. Un peu comme Frankenstein (Shelley !) ou Dr Jekyll et Mr Hyde (Stevenson !). Et bien, figurez-vous que notre petit bonhomme en collants verts est né sous la plume de Sir James Matthew Barry. Mais il faut savoir que Peter est un sale garnement aux intentions douteuses… Et que la fée Clochette (Clochette la Rétameuse de son vrai nom) essaiera de tuer Wendy en plein vol. Eh ouais… Tout de suite, ça donne un autre tournant au récit, pas vrai ? D’autant que la raison pour laquelle les garçons perdus ne grandissent pas, c’est tout simplement que notre bon Peter les zigouille une fois qu’ils ont atteint la DLC et semblent trop grands…

Faites plaisir à vos enfants, lisez-leur la version originale et laissez de côté la pâle copie revisitée par les Disney Classics, divertissante, mais insipide. Autant on comprend votre réticence à la lecture de contes sordides à vos Minis, autant le texte original de Peter Pan est un petit bijou. Vraiment ! C’est une histoire à double lecture, qui laisse les plus petits en comprendre des bribes pendant que les adultes se délectent de l’ironie. Le vocabulaire y est riche, pas simple, mais tellement beau. Le tout pour 2 € en livre de poche, foncez !

Lire des contes de fées modernes, cachés derrière leur couverture à paillettes estampillées Disney, c’est passer à côté de toute leur ampleur. C’est sentir un fantôme dans le placard, mais ne pas être en mesure de le voir. (Tant il est bien caché par le tulle, les froufrous et les diadèmes — #VisMaVieDePrincesse.) Il était grand temps de désencombrer tout ça ! Parce que l’utilité des contes pour enfants est indéniable, mais qu’il est possible d’aller encore plus loin ! Maintenant, vous aurez le choix, à l’heure du conte, d’opter pour l’original et ses frissons… Ou sa version moderne réconfortante (il n’y a pas de mal à se faire du bien) ! Et pour partir sur des lectures plus sereines (😂), profitez des histoires rassemblées dans la médiathèque gratuite des Mini Mondes. Joyeuses histoires légères garanties !