Zéro déchet : on s’y met en famille !

20 décembre 2021
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8 minutes
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On est souvent tentés de se lancer dans l’aventure zéro déchet. De partir, bocaux sous le bras, filer faire ses courses en vrac dans la boutique bio du coin. On pense au climat, aux ressources naturelles, à la biodiversité. Jusque là tout va bien. Puis, on réalise que deux tiers des eaux douces sont polluées, que les espèces animales disparaissent à la minute et que… (Oups, ça vous a déprimé d’un coup, pas vrai ?) Rassurez-vous ! Se mettre au zéro déchet en famille, c’est bon pour le moral, pour la planète et même pour le portefeuille ! Ça commence par le bon vieux « stop pub », le tri des biodéchets, le réemploi et les petits défis qu’on se lance au quotidien. Allez, on part faire un tour de ce qui est réalisable !

Réduire ses déchets en incluant les enfants

Un des premiers arguments qu’on oppose au zéro déchet, quand on commence à l’envisager, ce sont les enfants. Vous voyez ? Ces petites choses trop mignonnes, montées sur ressorts et qui produisent DES TONNES de déchets… Se dit-on. Alors qu’en grattant un peu, on se rend compte à quel point ils ont un rôle à jouer dans notre « mission réduction ». Et c’est bien là tout l’enjeu : commencer par réduire. Sans se mettre la rate au court-bouillon.
L’accueil d’un tout-petit nous pousse à consommer davantage, mais il existe quelques trucs et astuces :

  • On demande à la cousine Clara si elle en a fini avec la poussette qu’on a repérée dans son garage lors du dernier repas de famille.
  • Vos parents n’ont jamais pu se séparer du berceau qui vous a vu naître ? Offrez-lui une seconde jeunesse !
  • On regarde autour de soi : les options d’occasion et de seconde main sont légion.
  • On se retrousse les manches et on calcule la rentabilité des couches lavables (game is ON ??).
  • Quand les enfants sont plus grands, on participe à des challenges en famille : « février sans supermarché », défi « rien de neuf ».

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Un goûter zéro déchet, c’est possible

Les petits biscuits emballés deux par deux dans des sachets individuels. La compote à boire emprisonnée dans un assemblage d’aluminium et de plastique, la petite bouteille d’eau jetable… Le goûter de nos enfants peut vite prendre des allures de film d’horreur interplanétaire (« le suremballage contre-attaque » ?). Et il se déroule chaque jour, tranquillement, dans le cartable ! Alors, comment faire la peau aux déchets générés par le goûter ?

Le goûter propre

On met les enfants à contribution et on fait soi-même ses cookies et autres gourmandises ! Toute la famille en profite. Ils adorent casser les œufs, vous économisez une jolie somme sur les gâteaux industriels-qu’on-sait-même-pas-c’qu’y-a-dedans, et la cuisson embaume toute la maison. Les cookies, les madeleines et les sablés sont très simples à faire et ultra-pratiques à emporter partout.

Le goûter minimaliste

Il existe des goûters incroyables, qui ne coûtent pas très cher et qui sont déjà « emballés » dans une couche protectrice : les fruits de saison ! Pommes, clémentines, abricots… ils sont toujours à portée de main. Alors, c’est vrai, certains n’apprécient pas trop les voyages au fond du cartable (oui, on parle de toi, la banane). Rien ne vous empêche de les mettre à part, dans une petite boîte réutilisable. Au pire, faites de la compote ?. Sinon, essayez les fruits séchés ! Vous les trouverez facilement au rayon vrac et eux au moins ne risqueront pas leur peau, écrabouillés entre deux cahiers. 

L’équipement

Dans quoi met-on tout ça ? Soit dans des pochettes souples lavables (certaines passent au lave-vaisselle !) Soit dans des boîtes à goûter dont la déclinaison est quasi infinie : bambou, plastique recyclé, inox… La compote a sa place toute trouvée dans des gourdes réutilisables. (Testez bien leur système de fermeture avant de leur faire confiance dans le cartable. Pour ne pas vous retrouver avec la version littérale du « crayon qui sent la pomme ».) Pour les boissons, les gourdes en inox ou en verre seront parfaites. Bonus pour le bouchon sport.

Objectif zéro déchet en cuisine

Là encore, les enfants trouvent un plaisir fou à participer. Confiez aux plus grands la tâche de remplir les bocaux de coquillettes en vrac et leurs yeux s’illuminent comme lors d’un jackpot au casino. Attention, ils ont généralement du mal à y aller mollo sur la poignée à bascule qui laisse glisser les denrées. Le distributeur se transforme alors en corne d’abondance, c’est un classique… veillez au grain ! Vous avez également la possibilité d’apporter vos boîtes hermétiques, propres et sèches, au marché ou dans les commerces près de chez vous.
Pour réduire les déchets verts de votre poubelle classique, le mieux c’est encore de les en sortir ! Installez un lombricomposteur dans votre cuisine ou un compost au jardin et le tour est joué. Épluchures, restes alimentaires, thé et café, feuilles et mauvaises herbes, mais aussi papier, carton, pain… Seuls viandes, poissons et plantes malades n’y trouveront pas leur place. 

Une salle de bain zéro plastique

La salle de bain, c’est une des pièces de la maison qui déborde régulièrement de plastique. Essayons de le réduire ! Première étape fastoche : on passe au savon et au shampoing solide pour toute la famille. Les plus récalcitrants (comment ça, ça décape, le savon de Marseille ?) se tourneront vers le gel douche trouvé en vrac dans les boutiques zéro déchet. Pour ce qui est du brossage des dents, il est possible de faire son dentifrice maison… ou de l’acheter en version solide. Les brosses à dents à tête amovible existent aussi pour les petites bouches, ludique ! On n’oublie pas les peaux sèches et qui tiraillent. Le beurre de karité, vendu en boîte métallique, sera votre meilleur allié. 

Mission zéro déchet pour les jouets

Comment jouer de façon responsable quand on est petit et que les adultes font venir les jouets suremballés depuis l’autre bout du monde ? L’équation n’est pas simple ! Entre la fabrication, l’emballage, le transport et la vente, le bilan d’un seul jouet est déjà très lourd. Imaginez à l’échelle mondiale. Heureusement, il existe de belles alternatives ! On optera pour des jouets de seconde main trouvés en vide-grenier, voire pour des échanges. On oublie aussi trop souvent les ludothèques, qui regorgent pourtant de chouettes trouvailles. Lors de l’achat d’un jouet neuf, on se tourne vers des jouets recyclés ou en bois et qui sont fabriqués en France. Le must : des jouets en plastique recyclé et locaux ❤️.

Tendre vers le zéro déchet pour les vêtements

Vous vous retournez l’espace d’un instant et Junior a pris 3 centimètres. Ça vous le fait, à vous aussi ? Mais comment faire, alors, pour suivre la croissance insensée de nos petits bouts ? On achète d’occasion, pardi ! Trocs et puces, dons, vide-greniers… on n’a (vraiment) pas besoin de charger nos placards de vêtements neufs. D’autant que le pull qui taille parfaitement aujourd’hui se transforme assez vite en manches trois-quarts… Bon, on l’admet, ce n’est pas toujours simple de trouver de quoi habiller les Minis en un tour de main. C’est pour ça que certaines boutiques, comme Il était plusieurs fois, se sont transformées en fées-marraines. D’un coup de baguette magique, elles rendent l’achat de seconde main aussi chouette et facile que l’achat neuf. Le bilan carbone en moins. Ensuite, vous aurez l’occasion de bluffer vos ados en leur faisant visiter une friperie — Vintage is not dead

Alors, pas si compliqué finalement, de se mettre au zéro déchet tous ensemble ? D’autant que, de nos jours, on trouve l’essentiel de nos produits en version écologique et durable, sans trop se compliquer la vie. Parés de nos sacs à vrac, on est fin prêts à limiter le gaspillage ! Les enfants sont souvent hyper ouverts à ce genre de démarches ludiques qui ont un but louable. Après, on ne garantit pas que vous ne les retrouviez pas au salon à fabriquer des pancartes «il n’y a pas de planète B » ! ? Devancez-les, en leur offrant le monde sur un coin de table, grâce au jeu de société des Mini Mondes.

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